Mais où va-t-on?

C'était, comme souvent, sans but précis que Keila marchait. Elle savait qu'elle se dirigeait vers le cimetière, sans pourtant vouloir y aller, mais refusa de détourner ses pas lents du sentier accidenté. Elle avait besoin de calme, et le cimetière était morbidement l'endroit le plus calme de la ville... Personne ne le logeait encore de part son récentéisme [Va savoir si ça se dit!]. Certain avaient déjà acheter un tombaux, et leurs noms étaient déjà inscrits sur les plaques de marbres. Keila vit, entre autre, le nom de Mme Noleil, ou encore de Mr Cefant...
*Morbide.*
Quelle idée, pensait elle à tort ou non, de se réserver une tombe, comme un fatal destin! Avouer que l'on va mourrir, et anticiper l'évènement, même, s'empêcher de vivre.
Soudainement prise d'un furtif mais bien présent sentiment, Keila frappa de son pied droit une caillasse qui termina sa course au pied d'un mure en pierres anciennes, qui faisait office de fin de cimetière. Keila se posa sur une tombe vide, et réfléchit. Ayant sortit les mains refroidits par un milieu automne anticipé de ses poches, elle se laissa bercé par le son qui vagabondait dans ses oreilles. Elle pensa alors à des milliards de choses, en partant de la géniosité de l'invetion du baladeur jusqu'à son grand malaise interrieur, en passant par de nombreuses questions qui, elle le savait, demeureraient, dans les esprits de chacun, furtives ou constentes, sans réponse. Elle posa son doux visage entre ses mains fines, et on vit sur ses joues la fragilité d'une larme perler mélancoliquement. Keila avait honte, oui honte de pleurer. Elle, si robuste d'apparrance, se jugeant assez forte pour tout affronter! Elle, si mature, si mure, si réfléchit! Elle a voulu en savoir plus, et plus y réfléchir, jusqu'à réaliser en quelques mois ce qu'une personne comprend à l'age adulte. On l'avait laissée trop souvent avec ses pensées, et elle a trop réfléchit à ces immuables et éternelles questions aux quelles aucune étude ne pourra jamais répondre. Elle avait réalisé, en se parlant à elle même et en tournant sa vie dans tous les sens, que justement, ça ne tournait pas rond... 14 ans, ame pure et sensible qui perdut son innoscence un peu trop tôt, à un moment où la vie vous parrait théoriquement si belle. Elle elle était là, assise sur la tombe, presque en hate d'y vivre sa mort. Oxymore quelque peu morbide, une fois encore, que Keila chassait d'un non de la tête, honteuse de ses sentiments. Elle avait tellement de choses à dire! Il était trop tard, maintenant... Avant elle aurait pu mettre ce qu'elle pensait sur une feuille de papier, en pensées bien ordonnées, et maintenant, des sentiments nouveaux s'étaient ajoutés à sa panoplie de souffrance, et elle n'avait plus le courrage de marquer ce à quoi elle pensait, un désordre monstrueux qui était synonyme de terreur. Personne n'était là pour écouter ce qu'elle avait à dire, et quand bien même, who cares? Elle planait, avec sa solitude, contemplant sa déchéance, seule au milieu de maison à morts, ne sachant que faire, survivant à un ennuit mortel qui la poussait chaque jours un peu plus à se demander pourquoi elle existait...
Tout ça parce qu'elle voyait chaque jour ses rêves disparaître un peu plus, son empire s'effondrer, sa vie continuer, sa souffrance s'accroître.
Ne s'accrochant plus à rien, elle était là, frolant la mort psychologique d'une ame perdue trop tôt.

[J'avais envie d'écrire u.u Donc, pitet' bien qu'mes phrases veulent rien dire, surtout à la fin u.u Hm hm, never mind!]